Le Calaisis doit être un pôle d’enseignement universitaire, d’innovation et de recherche. Cette ambition je l’affiche sans relâche. Je la répète pour en convaincre chacun. L’université doit avoir un
lien fort avec son territoire. Elle doit proposer les formations en cohérence avec le développement économique et les besoins d’encadrement des entreprises.Le territoire doit pouvoir offrir des
débouchés aux diplômés issus de ces filières.

 

Favoriser l’innovation, lancer un programme fibre optique, s’engager dans la création de zones dédiées aux transports
et à la logistique vont dans le sens de cette volonté.

 

La création d’une école d’ingénieur en est une de plus. La participation à hauteur de 400 000 euros de
l’agglomération pour aider à la création de la maison de la recherche en est une autre tout aussi importante.

 

D’autres acteurs du territoire participent à cet effort collectif. Je pense notamment, en disant cela, à la ville de Calais qui construit des logements étudiants en centre
ville.

 

La communauté s’est inscrite dans le Pôle I Trans. Son objectif est d’anticiper la montée en puissance des échanges
fret et voyageurs au travers des innovations favorisant particulièrement la multi modalité. Le transport et la logistique, c’est sur ce thème que l’université doit être amenée à rejoindre son
territoire.

 

Le Calaisis à des atouts à mettre en avant pour soutenir son ambition. Sa position géographique du Calaisis, sa
volonté de devenir la plate forme logistique la plus importante au nord de Paris, ses infrastructures routières, ferroviaires, portuaires, aéroportuaires font parties de ses atouts indéniables.
Il faut ajouter son trafic actuel et le projet de doublement du port dont l’enquête publique vient tout juste de démarrer.

 

Les ambitions de nos voisins anglais aussi, tout nous conduit à déterminer que le transport et la logistique seront
l’un des moteurs économiques du Calaisis de demain. Nous devons pouvoir former sur place les cadres, les ingénieurs, les innovateurs, les créateurs qui nous seront nécessaires. Sans eux, nos
ambitions resteront de simples énoncés.

 

Le territoire et son université, l’université et son territoire doivent avoir assez de pragmatisme pour dire que l’un
est indispensable à l’autre.

 

C’est ce que nous avons déjà commencé à formuler avec la convention d’objectifs qui nous lie depuis quelques
semaines. Une formation supérieure de transport et logistique serait la bienvenue.

 

Le projet UTELOG, université et territoires d’excellences en logistique, attire tout particulièrement notre intérêt,
vous l’aurez compris.

 

De notre côté, pour faciliter l’accès de nos jeunes aux études supérieures, nous
souhaitons mettre en place un RME, un Revenu Minimum Etudiant. L’argent ne doit pas être un obstacle aux études. Cela heurte mes convictions profondes. Justice,
efforts, et dignité sont les seules critères qui doivent être pris en compte.
Nous participons déjà au financement de bourses de doctorants. Mais ce n’est pas suffisant.

 

Nous soutenons l’organisation de colloques scientifiques comme en octobre dernier, le congrès international
« Space reflecto ». Mais nous ne pouvons nous limiter à cela.

 

L’avenir du Calaisis passe par la formation et la recherche universitaire. L’université doit savoir s’implanter et
s’adapter au territoire pour être pérenne. Nous ne comptons que 4,1% de diplômés de niveau supérieur.

 

Nous ne pouvons nous en satisfaire ni l’un, ni l’autre.

By Philippe BLET

Philippe Blet, Président de la Communauté d'Agglomération Cap Calaisis, Terre d'Opale et conseiller municipal de Calais (2008/2015) Membre de la Direction Nationale des Radicaux de Gauche en charge des acteurs sociaux https://lesradicauxdegauche.fr/ Coordinateur régional de D12