Lorsque l’aéroport de Calais Dunkerque est arrivé dans le giron de la communauté d’agglomération en 2008, la question s’est posée : Qu’allait-on en faire ?

A l’époque, la situation en termes d’exploitation de l’aéroport était plutôt inquiétante puisqu’on constatait une nette baisse de sa fréquentation, tant en activités aéronautiques qu’en activités non aéronautiques (type formation, services annexes).

Une alternative se posait à nous.

  • Soit le laisser en l’état et gérer son entretien au jour le jour. C’était à coup sur sa mort à plus ou moins longue échéance.
  • Soit en faire un outil de développement pour la côte d’Opale.

C’est le choix qui a été fait.

L’engagement d’une étude en 2009 – 2010 a permis de poser les bases du redéploiement de l’aéroport Calais – Dunkerque en le positionnant en complémentarité avec  les autres aéroports régionaux voire transfrontaliers (Belgique,  Angleterre). Les membres du conseil d’exploitation ont donc choisi la mise en place d’une gestion plus commerciale qui valorise mieux le potentiel existant, sans développement majeur de nouvelles activités (les segments Charter et Fret ont été écartés ). Cette décision de développer l’aéroport est lourde de conséquences car cela implique des investissements, des embauches de personnel et une réorganisation complète du fonctionnement.

La place stratégique de l’aéroport au niveau du littoral est son principal atout au regard de l’utilisation par les groupes industriels présents sur la côte d’Opale. Au cœur d’un tissu économique où certaines industries appartiennent à des groupes nationaux ou internationaux, ou les dirigeants de PME  locaux peuvent chercher des parts de marché à l’étranger, il semble logique de valoriser la plate forme dans ce sens.

 

Avec les membres du conseil d’exploitation qui est composé, je vous le rappelle, de la communauté urbaine de Dunkerque, de la chambre de commerce et d’industrie et de Cap Calaisis, nous avons lancé un programme pluriannuel d’investissements.

L’objectif étant, dans un premier temps, d’amener l’aéroport à un meilleur niveau en termes d’accueil des pilotes et du public. Un programme d’optimisation immobilière et de rénovation est donc engagé, avec une perspective sur 3 à 4 ans en fonction du niveau des partenariats financiers mis en place. Nous avons placé une nouvelle signalétique et créé une plaquette de communication. Il existe aussi un site internet, outil indispensable pour les pilotes.

Au-delà de la clientèle d’affaires, existe le créneau du loisir aéronautique. Certes moins rémunérateur mais au combien important pour la vie de cet aéroport. Ils sont quatre clubs utilisateurs de nos installations.

L’Association Aéronautique Louis Blériot, qui va d’ailleurs remettre des diplômes de brevet d’initiation Aéronautique cet après midi, L’aéroclub de la Côte d’Opale, L’Association des constructeurs Amateurs du Calaisis et l’Aéroclub de Calais qui fête aujourd’hui ses 85 ans et dont je salue le toujours jeune président Alain Castille qui nous présentera tout à l’heure son club.

Bon anniversaire à votre club monsieur Castille

Je citerai aussi le club d’aéromodélisme qui utilise une parcelle de terrain de l’autre coté des pistes.

Il faut comprendre que l’activité  des aéroclubs locaux se traduit aussi par une action de promotion vers les autres aéroclubs nationaux et étrangers, le développement de stages tels que ULM, parachutisme ou autres.

Lors des célébrations de la traversée de la Manche en 2009, cet axe a montré une réelle clientèle prête à investir le littoral ensuite dans sa dimension touristique diversifiée. L’intégration au Réseau Européen d’Aérotourisme (en création en Belgique) favorisera la publicité nécessaire au développement.

La réouverture du restaurant sur la plate forme permet de compléter l’offre d’accueil pour toutes ces clientèles. Et je salut au passage ses dynamiques et sympathiques exploitants. Je crois que vous avez bien travaillé durant les jeux olympiques, n’est-ce pas ?

Dans le même esprit, les services de la communauté d’agglomération travaillent afin de permettre la création d’un hôtel (type motel 25 chambres) par le biais d’une AOT sur le domaine aéroportuaire. Cet équipement serait particulièrement intéressant dans l’organisation de stages. Il reste  malheureusement comme souvent quelques blocages administratifs qu’il nous faut lever.

Aujourd’hui nous inaugurons les travaux de réfection du hall de l’aérogare. Le coût des travaux s’élève à 200 000 €. Il s’agit d’une première phase.

Cette phase inclue aussi d’autres investissements dans le domaine des normes exigées pour permettre l’accueil de passagers extra shengen. 50 000 € ont été dépensés pour cette mise aux normes indispensable si nous voulons continuer à accueillir des vols en provenance ou à destination de l’extérieur de l’espace shengen et je pense en priorité au Royaume uni.

J’insiste particulièrement sur ce point car il existe actuellement une menace de retrait d’agrément de passage aux frontières sur de nombreux aéroports français.

Nous sommes intervenus avec le président Dellebarre pour la CUD et avec le président Puissesseau pour la CCI auprès du ministre du budget monsieur Cahuzac afin de défendre notre statut de Point de passage aux frontières et les spécificités du Calaisis en la matière puisque nous sommes le seul lieu en France à posséder quatre points de passage aux frontières.

J’espère que nous serons entendus.

De même que nous nous battons pour maintenir la présence d’une équipe complète de contrôleurs aériens. Et je salue le commandant Chila qui nous assiste pour que le fonctionnement de l’aéroport soit satisfaisant.

By Philippe BLET

Philippe Blet, Président de la Communauté d'Agglomération Cap Calaisis, Terre d'Opale et conseiller municipal de Calais (2008/2015) Membre de la Direction Nationale des Radicaux de Gauche en charge des acteurs sociaux https://lesradicauxdegauche.fr/ Coordinateur régional de D12

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