Ce jeudi 23 avril, comme le 27 janvier 2009 dernier, j’ai pris la décision à titre
personnel de ne pas être présent durant le déplacement à Calais du ministre de l’Immigration, de l’Intégration et de l’Identité Nationale. En effet, je ne peux, cette fois encore, accueillir un
ministre dont je réprouve le ministère. Il y aurait une profonde contradiction morale et politique. Comme républicain et humaniste, je ne conçois pas que l’on puisse amalgamer l’immigration et
l’Identité Nationale afin d’en concevoir une politique d’Intégration.

L’urgence actuelle n’est certainement pas au coup médiatique, à l’acharnement sur des êtres humains fuyant la misère.
Cent cinquante arrestations annoncées, et après ? Que l’on ne nous fasse pas croire que les passeurs ont été mis hors d’état de nuire. Dans deux jours le coup de bluff sera
oublié.

Soyons pragmatiques, il est important de créer l’espace de dialogue réunissant les élus, les militants associatifs,
les institutions et les forces de l’ordre (l’Etat n’a pas accepté d’être au conseil des migrants que nous avons mis en place à Calais).

C’est à cette seule condition que des réponses pourront être trouvées tant pour gérer au mieux l’accueil et l’orientation
des migrants que pour répondre aux aspirations légitime des entreprises et de la population à la tranquillité et à la sécurité.

By Philippe BLET

Philippe Blet, Président de la Communauté d'Agglomération Cap Calaisis, Terre d'Opale et conseiller municipal de Calais (2008/2015) Membre de la Direction Nationale des Radicaux de Gauche en charge des acteurs sociaux https://lesradicauxdegauche.fr/ Coordinateur régional de D12