La presse, les médias en général, écrivent ces derniers
jours avec ironie sur le floraison de clubs ou initiatives au sein ou autour du Parti socialiste. Etant un des protagonistes de cette effervescence, je veux vous donner ici mon sentiment. On
connaît la cause, la racine de cette fièvre créatrice : l’élection présidentielle, élection clé devenue maudite pour la gauche, qui ne sait plus l’aborder préparée et rassemblée. On peut se réjouir ou se désoler de la présidentialisation de la République, peu importe : il s’agit là d’une donnée que nul ne peut ignorer, et qui exige de notre part des
changements majeurs, dans nos projets comme dans nos pratiques politiques, ou encore dans l’incarnation de nos idées.
Sommes nous en train de mourir ? Je n’en sais rien, mais je suis certain que
l’entre-soi dans lequel nous nous enfermons est bel et bien mortifère, que nous étouffons et décevons. Pour autant, je l’avoue, je ne suis pas satisfait de la façon dont le débat autour de cette
rénovation nécessaire se déroule. Chaque jour voit éclore des candidatures de plus en plus péremptoires, de moins en moins ancrées dans une démarche collective, chaque semaine nait un nouveau
club, disjoint de la vie du Parti socialiste. Je suis moi-même, on le sait, engagé dans ces démarches. J’ai dit à plusieurs reprises que je me sentais la capacité de participer à des primaires –
avec toutefois une nuance importante, pas toujours reprise par les médias : je suis prêt, pour ma part, à m’effacer le cas échéant devant mieux placé et/ou plus compétent que moi, je me
déterminerai le moment venu en fonction d’une situation, au terme d’un inventaire intime, que je n’ai pas, loin s’en faut, achevé. Et je réunirai, samedi – dans la discrétion médiatique – mes
amis de « Besoin de gauche » au Taillan-Médoc. Comment, néanmoins, éviter les dérives, avancer, parce que c’est nécessaire, s’affirmer comme il convient, sans entrer dans la course
folle des égos ? Il faut pour cela réfléchir à une question à la fois légitime, souterrainement omniprésente mais mal posée, celle des générations en politique et de leur renouvellement. Lire la suite —>>>

By Philippe BLET

Philippe Blet, Président de la Communauté d'Agglomération Cap Calaisis, Terre d'Opale et conseiller municipal de Calais (2008/2015) Membre de la Direction Nationale des Radicaux de Gauche en charge des acteurs sociaux https://lesradicauxdegauche.fr/ Coordinateur régional de D12