La décision du ministre de l’Immigration et de l’Identité nationale, Eric Besson, de renvoyer en Afghanistan trois jeunes sans-papiers avait
déclenché, la semaine dernière, une vive polémique en
France.

De retour sur leur terre natale, deux des trois homme ont témoigné au micro de la correspondante d’Europe 1. Ils racontent comment ils ont vécu cette expulsion.

Témoignages de détresse

Wahid, 22 ans, raconte son désespoir d’être rentré: « Je ne suis pas heureux d’être en vie. Il n’y a
pas de place pour moi dans ce monde. Ma mère m’a dit d’aller en Europe. Là-bas, en France, on n’a pas voulu de moi. C’est quoi cette vie? »

Nik Khan, un autre de ces Afghans expulsés âgé lui de 18 ans, exprime aussi sa détresse: « Ils nous ont ramenés sur la
terre de la mort. Moi, je vais mourir ici ». Il n’a pas de mot assez dur pour condamner l’action d’Eric Besson: « Le ministre français, il n’est jamais venu ici. Il est assis sur un fauteuil en
France. Il ne sait pas que les gens se font tuer ici. »

Les trois hommes ont été doté de 2.000 euros chacun par l’Etat français, la « prime au retour ».

Une somme qui n’aura qu’une seule utilité: leur permettre de retourner en Europe.

 

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(Source: Europe 1)

By Philippe BLET

Philippe Blet, Président de la Communauté d'Agglomération Cap Calaisis, Terre d'Opale et conseiller municipal de Calais (2008/2015) Membre de la Direction Nationale des Radicaux de Gauche en charge des acteurs sociaux https://lesradicauxdegauche.fr/ Coordinateur régional de D12