Les élus du
territoire du Calaisis étaient présents pour soutenir les sangattois contre le projet des moulières. J’ai eu l’occasion de cloturer les différentes interventions. Ayant abandonner mon
intervention prévue initialement, j’ai tenu à féliciter la mobilisation citoyenne contre ce projet et en particulier ce soir au regard du grand nombre d’habitants venus de tout le calaisis.

Cela étant, vous trouverez ci-dessous mon intervention remis à la presse.

Mesdames et messsieurs



En tant que président de la Communauté d’Agglomération du Calaisis je confirme, comme je l’avais déjà fait en juillet auprès de madame Ghislaine Ducloy,
1
ère adjointe de Sangatte/Blériot, notre opposition absolue au
projet de moulières sur Sangatte en totale solidarité avec le conseil municipal et les associations de défense de notre cadre de vie. D’autant que ce projet menace le bon fonctionnement de
l’investissement que nous avons réalisé dans la base de voile en empêchant l’accès des bateaux à la mer.

Reste qu’il faut trouver une solution. Soyons pragmatiques !

Dans les compétences de la Communauté d’Agglomération du Calaisis, il y a le développement économique. J’ai demandé aux spécialistes de
m’établir une radioscopie de ce projet. Les premières conclusions qui m’ont été rendues montrent que le dossier n’est pas seulement une catastrophe environnementale mais qu’il n’est pas aussi
viable économiquement que ce que l’on nous avait présenté. C’est donc une double faute qui a été commise par les affaires maritimes.

Dès le départ, le sujet de l’implantation des moulières a été traité à la légère par ce service de l’Etat et l’on arrive aujourd’hui à une
situation ubuesque où d’autres services de l’Etat reconnaissent qu’une ânerie a été commise mais ne peuvent, soit disant, rien faire car l’infernale machine administrative est en marche.

Natacha Bouchart, maire de Calais, et moi-même avons sollicité une
entrevue avec le préfet du Pas-de-Calais. Or il s’avère que l’on m’a rapporté que certains esprits commençaient à s’échauffer sur le terrain et que des menaces à peine voilées avaient été
entendues contre les concessionnaires de moulières et leur matériel. Je pense que le préfet sera sensible aux menaces de troubles de l’ordre public et qu’il fera face à ses responsabilités en la
matière. En tout cas je l’ai interpelé par écrit sur ce risque d’atteinte aux biens et aux personnes.

Je ne voudrai pas qu’un drame survienne pour une stupide histoire de mollusques. Et la meilleure façon d’assurer la sécurité c’est que les
moulières aillent s’implanter ailleurs.

En attendant, J’en appelle au calme et à la concertation.

J’en appelle aussi à mes collègues élus pour que nos actions soient concertées. Il ne faut pas que les moulières deviennent une tribune et un
faire valoir pour certains. Nous devons agir ensemble, tous ensembles, quelle que soit notre couleur politique. Parce qu’ensemble, Députés, Conseillers régionaux, Conseillers généraux, présidents
de Communautés et maires nous représentons un territoire de 150 000 habitants.

J’en appelle à l’Union sacrée et je propose qu’une délégation représentant tous ces élus soit reçue en préfecture pour bien montrer que nous
sommes tous solidaires des sangattois.

J’espère que cette triste affaire des moulières aura au moins le mérite de resserrer les liens qui unissent toutes les communes du
territoire.

Je vous remercie

 

By Philippe BLET

Philippe Blet, Président de la Communauté d'Agglomération Cap Calaisis, Terre d'Opale et conseiller municipal de Calais (2008/2015) Membre de la Direction Nationale des Radicaux de Gauche en charge des acteurs sociaux https://lesradicauxdegauche.fr/ Coordinateur régional de D12