Il y a quelques semaines, la présidente de l’agglomération du Calaisis, Natacha Bouchart, annonçait l’éventuelle limitation de l’accès au réseau de transport urbain (SITAC) aux seuls habitants de l’agglomération.
Sa cible ??? les réfugiés utilisant le réseau de transport urbain !
Bien entendu, l’extrême-droite, le Rassemblement National à Calais, s’est empressé de féliciter le SITAC pour le lancement d’une étude sur le sujet. Mais où va t’on ?
En revanche, cette proposition est plus que surprenante lorsque la maire de Calais prétend défendre les valeurs humanistes de la République, Liberté, Egalité, Fraternité.
Pour ma part, j’utilise de façon épisodique le bus pour me rendre en centre ville et je n’ai jamais eu à observer de problèmes de cohabitation entre les réfugiés et les autochtones.
Ensuite, au-delà du manque d’humanité d’une telle mesure, la question de l’accès à un service public touche aux principes républicains :
- Quid du principe d’égalité à l’usage d’un service public?
- Quel tarif et quel contrôle pour les habitants hors agglomération ?
- Est-ce que les salariés hors agglomération seront concernés ?
- Est ce que les « touristes » seront concernés ?
- ….et bien d’autres questions comme : QUI VA FAIRE LE TRI ?????
Lors de ma présidence à la tête de la Communauté d’Agglomération « Cap Calaisis, Terre d’Opale », et à quelques mois des jeux olympiques de Londres (2012), je revendiquais à l’envie que nous devions devenir les champions olympiques de l’accueil, des entreprises, des touristes et des habitants d’où qu’ils viennent.
J’invite donc madame Bouchart à méditer la citation de Sénèque : « Pendant que nous sommes parmi les Hommes, pratiquons l’Humanité« .
Philippe BLET .: